4 mai 2020

Un petit tour au Burkina Faso

Aujourd'hui, je vous invite à un voyage dans des terres africaines....

En cette période de confinement, il nous faut trouver des occupations et quoi de mieux que de replonger dans des vieux souvenirs (pas si vieux que cela, 19 ans en arrière) et de les partager avec vous !!!
Des photos de 2000/2001 avec ce circuit au Burkina Faso, anciennement la Haute-Volta.....une république membre de la Communauté française qui accède à l'indépendance le 5 août 1960 . Le nom Burkina Faso est adopté le 4 août 1984.

Je vais essayer de faire au mieux pour me rappeler des endroits et villages visités et traversés.

C'était un circuit vendu par Nouvelles Frontières (à l'époque, je partais beaucoup avec cette agence), un circuit "un voyage découverte" avec sac à dos, sac de couchage....etc, un paquetage assez léger....le but choisi étant d'être au plus près des habitants....J'avais toujours rêvé de faire un voyage authentique en Afrique, et celui là était bien "authentique" ....
Un circuit de 8 jours ,entre le 24.12.2000 et 07.01.2001, où les hébergements étaient de simple hôtel avec souvent pas d'eau chaude pour les douches et avec des nuitées passées dans d'anciens dispensaires ou écoles en cherchant le matin l'eau au puits pour un petit rafraîchissement avant de reprendre la route...Je me souviens encore comme cela était difficile pour monter l'eau du puits... 
Le circuit commencera et se terminera à Ouagadougou, appelée communément Ouaga, qui est la capitale et plus grande ville du Burkina Faso...
Quartier libre une partie de la journée, le temps d'aller faire un tour à l'Eglise de Dapoya en assistant à une partie de la messe et de déambuler dans le quartier....
et de faire un petit tour au marché de Sankariaré....qui était à proximité de notre hôtel..


La noix de cola sont les fruits du kolatier, un arbre qui pousse en général dans les pays d’Afrique de l’ouest....Les africains vont en général mâcher un morceau de noix fraîche qui procure un effet stimulant et aussi un coupe faim....De plus, elle a une symbolique sociale, certains offrent les noix pour fêter la naissance d’une amitié ou d’une relation avec quelqu'un où pour fêter la naissance d’un nouveau-né.
Petit tour en taxi dans le Ouaga moderne....
Tous les participants n'étant pas encore arrivés, c'est détente à l'hôtel....
Le lendemain tout le monde a fait connaissance et est prêt pour cette nouvelle aventure...les sacs chargés sur notre mini bus....allez go !!!
Première halte pour le repas et là ...oups, il nous faut manger avec les doigts...et voilà que je fais ma chochotte et les fourchettes sont enfin distribuées....certain d'entre nous ont apprécié de manger à l’européenne..
En Afrique de l’Ouest, les ethnies qui y vivent s’interdisent de blesser ou de consommer tel ou tel animal – chaque tribu possède son totem. Sauf qu’à Bazoulé, au Burkina Faso, l’animal en question est un prédateur carnivore unanimement dangereux ; il s’agit du Crocodilus Suchus, une variété de crocodiles du Nil qui s’attaque fréquemment à l’homme et dont le pire représentant (un crocodile du Burundi nommé Gustave) a tué près de 300 personnes au cours des années 2000.
Pour les faire sortir de l’eau, il secoue un poulet vivant par les pattes ... Quelques secondes plus tard, plusieurs crêtes verdâtres émergeaient, évoluant lentement en direction du rivage.
Le lendemain, nous passons une toute petite partie de la matinée chez le chef du village, c'est la coutume et il serait offensé si cette halte n'avait pas pu se faire et c'est là que nous découvrons le Dolo, une bière produite à partir du mil rouge.......
Au sol du millet qui a été battu avec des bâtons après la récolte, c'est le travail des femmes...et laisser sécher pendant 3 jours au soleil pour enfin le moudre....une des étapes de la fabrication du Dolo...
C'est une boisson très prisée dans de nombreuses régions d'Afrique de l'Ouest. Le goût peut rappeler un bon cidre bouché.
La préparation du Dolo prend plusieurs jours. Les différentes étapes de la préparation ne sont pas toujours accomplies par la même femme, mais dans des cours différentes...
Boni : village du bwamu (pays des bwabas). Faites connaissance avec ses masques, son Eglise avec son clocher en forme de masque, ses danses d'initiation. 
Les traditions des masques du Burkina Faso : chaque ethnie présente au Burkina Faso possède ses propres coutumes et masques. Les masques les plus connus sont utilisés pour les grandes fêtes et leur cérémonies peuvent avoir lieu plusieurs fois dans l’année, comme pour célébrer la fin des récoltes ou le début de la saison des pluies. Contribuant à la cohésion sociale de la communauté, ils sont visibles par tous y compris les étrangers. 
 L'église catholique de Boni..
Bobo-Dioulasso ressemble à Ouaga en plus petite.  Bobo-Dioulasso, souvent appelée simplement Bobo n’est pas un repère à bobos mais simplement le nom de la deuxième ville du Burkina Faso.Son nom est l’agrégation des noms de deux groupes ethniques, les Bobos et les Dioulas. Le joyau de Bobo-Dioulasso c’est sa mosquée de style soudanais datant de 1880 construite en banco et en bois
Aux abords de la mosquée de Bobo-Dioulasso, la vie suit son cours......petite traversée de ces quartiers....
Rencontre d'un homme bleue du Sahara : appelé bedouin ou nomade sahraouie, les hommes bleus sont les habitants du Sahara central. La dénomination "homme bleu" leur vient de la couleur de  leur chèche. Les hommes bleus portent souvent un long vêtement et un chèche d'environ 4 à 5 m de long enroulé autour de la tête pour se protéger du soleil, du vent, de la pluie, du sable et du froid....Celui ci venait du Niger...
La pharmacie ou pharmacopee de Bobo...
Le lendemain, nous nous enfonçons dans la brousse en direction de Tringela...
et notre arrêt de cette journée sera dans un village typique de brousse et faisons connaissance avec les habitants...
Et la nuit arrivant, nous découvrons notre lieu de couchage.....un dispensaire désaffecté !!!...Avant de m'endormir, c'était sans demander de l'aide à l’accompagnatrice pour chasser les araignées....je peux vous dire que je m'en rappelle encore aujourd'hui, mais je me rappelle aussi de ce ciel rempli d'étoiles, comme je n'en avais "jamais" vu....
Une nouvelle journée qui va nous emmenait vers Banfora....Banfora est une ville du sud-ouest du Burkina Faso fondée en 1903. Elle est la capitale de la région des Cascades et de la Province de la Comoé (Pays du Paysan Noir) et chef-lieu du département du même nom avec un arrêt aux falaises de Banfora.
Les chutes de Karfiguéla : ces chutes se trouvent de la région de Banfora ("région des cascades"). Les rochers sur lesquels l'eau s'écoule sont plats.
Le Burkina Faso est un petit pays mais il connait, du nord au sud et de l’est à l’ouest une grand diversité ethnique.....En tout cas, ils sont une soixantaine à se partager le territoire du Burkina Faso. Mosse, Bobo, Peuls, Lobi sont arrivés ici au fil des siècles pour des raisons très différentes.
Les Peuls sont une ethnie de nomades et semi-nomades...et nous assistons à une de leurs danses..
et on n'échappe pas .....bien entendu, car c'est aussi une spécificité africaine, à faire une visite au grand Marabout Féticheur Voyant Médium Africain...
L’artisanat fait partie des occupations quotidiennes de la vie au village. Les burkinabé sont des artistes en la matière : objets en bronze, vannerie, poterie, objets de cuir et de peau, batiks, sculpture sur bois, instruments de musique constituent une bonne part de cet artisanat.
La vannerie utilise les matériaux naturels comme la paille, les tiges de mil, les roseaux, les feuilles de rônier, le raphia, les fibres de baobab … que l’on peut colorer ou non. Elle est pratiquée aussi bien par les hommes que par les femmes. 
Après avoir pris un bain de foule et fait le tour du marché, il est temps de repartir vers d'autres horizons....allez!! tout le monde en voiture enfin en minibus.
En Afrique, depuis des millénaires, les feux de brousse sont des phénomènes courants dans les savanes. Dans ces environnements, le passage régulier du feu est un facteur régulateur du système écologique...
 Pendant ce temps là, notre chauffeur attend...
Le prochain arrêt, nous permet de découvrir un site d'orpaillage....
Avant d'arriver dans un village où l'on découvre la transformation des noix de karité en beurre de karité..
Nous arrivons en fin de journée dans "La réserve de Nazinga, ou Ranch de Nazinga", un espace protégé de 913 km², situé près de Pô dans le sud du Burkina Faso....le lendemain est prévue un safari !!et chacun récupère son bungalow..
le lendemain ceux qui veulent peuvent grimper sur le minibus....pour prendre de la hauteur et avoir une meilleure visibilité...
Avant de rejoindre Ouaga, notre dernière halte sera pour le petit village de "Tiébélé" qui surprend par son architecture. Le peuple Gourounsi, un des plus anciens groupes ethniques du pays, habillent les maisons de décorations murales. 
Située au pied d'une colline, Tiébélé est une curiosité à visiter. Elle se caractérise par une architecture traditionnelle. Les maisons sont construites à la main avec des matériaux locaux : terre, bois et paille.
Les maisons n'ont donc pas de fenêtres mais seulement une porte d'entrée souvent de forme arrondie. Juste après, il y a un mur bas qui sert à protéger les habitants de l'intrusion des ennemis. 
Une fois les maisons sèches, les femmes les décorent. Elles sont les seules détentrices de ce savoir-faire transmis de génération en génération. Elles dessinent sur les murs à l'aide de la boue, de craies blanches et de couleurs. Trois teintes dominent. Le blanc est utilisé comme symbole de pureté et de beauté.Le noir est obtenu en écrasant une pierre dans de l'eau ou du goudron. Le rouge est également utilisé car synonyme de puissance.
Chaque dessin a une signification symbolique. Le lézard par exemple est un signe de vie. La bête est d'ailleurs abandonnée dans la maison, avant qu'une famille s'y installe. Les femmes de la communauté dessinent aussi des filets de pêche ou encore des pattes de poule, car cet animal est une offrande très importante dans le pays. Nous avons pu y contribuer un peu !!
Pour réaliser ces dessins, elles utilisent des outils spéciaux dont des galets, des balais ou encore des plumes. Une fois les derniers dessins réalisés, le tout est recouvert d'un vernis naturel fabriqué à base de gousses de néré, le caroubier africain. 
Cela permet aux maisons  de résister jusqu'à la saison des pluies. Une fois la saison passée, les femmes doivent de nouveau rénover l'extérieur des maisons. Cette architecture du XVIe siècle s'est développée dans tout l'espace Kassena allant du nord du Ghana au sud du Burkina Faso. L'authenticité très bien conservée du site de la cour royale a permis de l'inscrire au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2012.

C'était bien agréable de replonger dans cet ancien souvenir....Epoque, où il faisait encore bon de voyager dans ces pays et sans risque, ce qui n'est plus le cas de nos jours...

Je n'étais pas non plus à l'époque une passionnée de photos (plutôt de voyage et ce encore aujourd'hui...mais cela vous le savez  et suis un peu déçue par mes photos qui en fait étaient au départ des diapositives...certes, elles ont perdues un peu de leur qualité...Mais à l'époque, la photo n'était qu'une photo souvenir.....

J'espère que ce mini reportage vous aura tout de même plu et fait voyager un peu.....