Une journée vers le territoire historique de l'exploitation du sel avec ses marais salants.. En route donc, pour Salin-de-Giraud qui a été mon gros coup de cœur 💗
Entre Salin-de-Giraud et les Saintes-Maries-de-la-Mer, le delta du Rhône est un réservoir exceptionnel et unique de biodiversité en France..
Aujourd’hui, 50 personnes travaillent dans la saline qui représente 6000 hectares avec une production de 340 000 tonnes de sel par an. Ce sel est utilisé essentiellement pour le déneigement des routes en hiver.
Le nord est dominé par l’eau douce, on y cultive le riz. Le sud est sous l’influence du sel avec les marais salants de Salin-de-Giraud et d’Aigues-Mortes.
Le Point de vue du sel, un univers rose, blanc et bleu à Salin-de-Giraud … Ce point de vue permet d’admirer le marais salant dans son ensemble .
Nous sommes sur le territoire historique de l’exploitation du sel ….
Source Internet : le cycle du sel : de la prise d’eau à la mer jusqu’à l’évaporation totale et la cristallisation du sel --- une eau rose nacrée qui indique la présence d’une algue microscopique, la Dunaliella salina, riche en Bêta Carotène dont sont friands les flamands et qui leur donne leur jolie couleur rose.
L’eau de mer est prélevée en mer et circule dans différents bassins grâce à un système de pompage. Elle est ensuite dirigée vers les tables salantes, parcelles d’eau de mer rose nacrée grâce à la forte concentration en mollusque rose qui donne leur couleur aux flamands. Saturée en sel, l’eau va s’évaporer. La cristallisation du sel se produit et la récolte peut avoir lieu.
A Salin-de-Giraud, lieu d’exploitation des marais salants, on trouve les descendants de familles d’origines grecques, arméniennes, italiennes. Ces ouvriers ont fui leurs conditions de vie difficile dans leur propre pays pour venir travailler le sel.
En route pour Piémanson, plage de sable de près de six kilomètres, située à l’ouest de l’embouchure du Grand Rhône. Réputée pour être l’une des plages les plus sauvages de France, elle s’étend sur plusieurs kilomètres dans des paysages camarguais.
Bordée par de petites dunes et des étangs, le site est totalement sauvage. Cette plage a été jusqu’à l’été 2015 le plus grand terrain de camping sauvage de France avec de nombreuses caravanes et cabanons qui s’installaient sur la plage de début Mai à la fin septembre ...
Je quitte cet endroit magique pour retourner sur mes pas enfin du moins reprendre la route en sens inverse !!! Mon prochain spot sera la village de Salin-de-Giraud....mais avant, encore quelques arrêts photos, je ne me lasse pas de ces beaux paysages !!!…
Véritable coron du sud, le village a été construit pour loger les travailleurs de Péchiney et de Solvay.
Ces deux activités étaient complémentaires : Péchiney exploitait le marais salant et fournissait à Solvay du sel pour la fabrication de la soude pour le savon de Marseille ainsi qu’à la fabrication du verre …
(un petit clin d'œil à Solvay qui a été mon dernier employeur avant mon départ à la retraite mais c'était dans la branche automobile : Solvay Automotive ).
et c'est parti pour découvrir le quartier du belge Solvay (fabrication de la soude).
Pour les besoins de l’exploitation du sel et de la fabrication de la soude, le village a été créé de toutes pièces. L’habitat a été édifié sur le modèle des cités ouvrières du nord de la France.
Deux corons construits sur le modèle de la Société patronale paternaliste : le patron fournit le travail, le logement, les loisirs et tout ce qui concerne la vie des ouvriers.
En 1855 un ingénieur chimiste lyonnais, Henri Merle acheta 8000 hectares d’étangs et de marais en vue d' alimenter en chlorure de sodium et autres sels, son exploitation de Salindres dans le Gard.
En 1895, la société Solvay s’installe à son tour en raison de la bonne position du lieu. Le sel acheté aux établissements Merle permet la fabrication de la soude qui est transportée aux savonneries de Marseille par bateau via le Rhône puis la mer.
Avec ses bâtiments en brique, il est unique dans le sud de la France. Avec des logements, un hôpital et une école, il est l’exemple d’une cité ouvrière typique du nord de la France.
Place Carle Naudot et son installation artistique symbolisant le lien entre les quartiers Solvay et Pechiney...
L’église orthodoxe de la dormition de la Vierge qui a été construite en 1952. Elle se trouve aux confins de la commune à la place d‘un baraquement où étaient parqués les indochinois, période peu glorieuse de l’histoire du village.
Il faut se replacer dans le contexte économique de Salin de Giraud pour expliquer la communauté grecque dans le secteur.. Les usines Solvay, en 1895, viennent exploiter le sel pour produire du carbonate de soude entrant dans la fabrication du savon de Marseille. L’industrie est florissante et son développement nécessite beaucoup de main d’œuvre, surtout, au moment de la première guerre mondiale. Les Français sont au front et le travail, bien trop dur, ne convient pas aux femmes ni aux enfants. Les Grecs sont arrivés entre les deux guerres et se sont installés par regroupement familial.
Un peu à l’écart du village de Salin-de-Giraud, en bordure du fleuve en sortant du village encore des curiosités, notamment les vestiges d’une cabane de gardian …
et pour finir à quelques pas de cette cabane, l'église de Barcarin ...
Elle représente une héritière tardive et éphémère de l’organisation paroissiale de la Camargue.
Sa présence discrète témoigne tout autant de la difficile organisation du culte au plus profond du vaste territoire arlésien, que des divagations de l’embouchure du Grand Rhône.
Edifiée au XIXe siècle, sous le prestigieux vocable de Saint-Trophime, elle n’abritera que quelques décennies, la foi des saliniers et autres riverains du Rhône …
Le culte se pratique aujourd'hui dans une église moderne du village ...
Encore une belle journée riche en découverte....retour vers mon bungalow avec "encore" des arrêts photos !!