Avec le quartier latin, celui de Montmartre est peut-être l'un des plus célèbres et des plus caractéristiques de Paris. Cet ancien village, annexé par la capitale au milieu du XIXème siècle, a surtout de remarquable sa butte : culminant à 130 mètres de hauteur, c'est le point le plus élevé de Paris. C'est également là que vous trouverez la basilique du Sacré-Cœur. Mais avant même de gravir la butte, le quartier de Montmartre commence dès la fameuse place Pigalle avec sa réputation sulfureuse. Patrie de nombreux artistes depuis le XIXème siècle, point de vue admirable, site historique notamment lors des événements de la Commune de Paris, Montmartre est un quartier magnifique et incontournable où il est toujours agréable d'aller rêver en amoureux ou se balader en famille.
Moulin-Rouge, place Blanche
Le Moulin-Rouge (qui "n'a jamais moulu que la monnaie des clients") fut lancé en 1889 à grand renfort d'affiches de Toulouse-Lautrec. C'était un café-concert au rez-de-chaussée (où se produisait La Goulue, Valentin le Désossé) et un dancing en sous-sol. Reconstruit en 1924 après un incendie, le sous-sol présente une "revue" qui maintient avec éclat la tradition du french cancan.
Place du Tertre
Située autrefois contre le mur de clôture de l'abbaye de Montmartre, l'ancienne place villageoise est vouée aujourd'hui au tourisme : terrasses de café et chevalets accueillent les visiteurs. C'est au restaurant de la mère Catherine que le mot russe bistro ("vite") fit son apparition, amené par les occupants russes qui campèrent en 1814 sur la butte.
Le Clos de Montmartre (angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent)..
En 1929, les habitants (menés par Francisque Poulbot, dessinateur du gamin pauvre Montmartrois du même nom) ouvrirent un square sur l'ancien jardin d'Aristide Bruant pour empêcher la construction d'un HLM. On y planta une vigne qui donne lieu depuis à la fête des vendanges, pendant laquelle les 300 litres de vin sont vendus aux enchères.
Cabaret le Lapin Agile (22 rue des Saules)
La maisonnette à l'enseigne du "Lapin agile" est l'ancien cabaret des "Assassins" : il tient son nom d'une enseigne peinte par l'humoriste André Gill qui représentait un lapin s'échappant d'une casserole. Racheté par Aristide Bruant en 1902, le cabaret fut le lieu de rendez-vous des écrivains, poètes et peintres montmartrois jusqu'à 1914. La décoration actuelle évoque encore Max Jacob, Fernand Léger ou la plaisanterie de Dorgelès : l'écrivain fit barbouiller par un âne une toile "abstraite" qui fut exposée au Salon des Indépendants, pour jouer un tour aux artistes fauves et cubistes du Bateau-Lavoir voisin. Aujourd'hui le cabaret accueille de jeunes chanteurs qui font revivre les vieilles chansons françaises avant d'entonner leur répertoire.
Célébrité et résidente de la Butte Montmartre, la ville de Paris a souhaité rendre hommage à la chanteuse en attribuant son nom à un place. Située au bout de la rue de l’Abreuvoir et de la rue Girardon, à côté du château des Brouillards, à quelques pas de sa maison de la rue d'Orchampt, la Place Dalida abrite également un buste en bronze réalisé par le sculpteur Aslan.
Square Suzanne-Buisson : la statue est celle de Saint-Denis tenant sa tête.
Au sommet de la butte Montmartre, 30 moulins broyaient du grain, mais aussi du plâtre, de la pierre, des oignons pour la parfumerie. Sur la crête de la rue Lepic, les 13 moulins fermèrent tous vers 1860 à cause de la minoterie industrielle. Deux moulins subsistèrent, rassemblés sous le nom de Moulin de la Galette : c'était une ferme-buvette et un bal musette (peint par Renoir en 1876 image). Aujourd'hui, le dernier moulin a été inclus dans un "village résidentiel et privatif" donnant sur la place Marcel Aymé.
Pour les Amoureux d'Amélie Poulain, le célèbre film du réalisateur Jean-Pierre Jeunet .Le Café des Deux Moulins: il se trouve au 15 de la rue Lepic.
Ce restaurant cosy, à la décoration extravagante, abondamment fleuri, vous transporte dans un autre temps, celui de la vie du peintre "francisque poulbot".
Le Sacré-Coeur, place du parvis du Sacré-Coeur
La basilique a été conçue en 1873 comme lieu expiatoire des "exactions" commises par la Commune. Financée par 10 millions de fidèles pour un coût de 700 millions de francs actuels, la construction de la basilique n'a été achevée qu'en 1917 à cause des oppositions au projet et de la présence des carrières (de plâtre), qui rendirent obligatoires des fondations très profondes (83 piliers enterrés qui font dire à certains que c'est la basilique qui soutient la butte). La blanche façade romano-byzantine est caractéristique du goût du 19è siècle pour l'éclectisme. L'intérieur est décoré de mosaïques de Merson. Le dôme offre un remarquable point de vue sur la capitale.
La Halle Saint-Pierre est une charpente métallique construite en 1868 dans un style proche de Baltard. Elle héberge le Musée de l'Art Naif.
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